Février dernier. Un huissier de justice se rend au domicile d'un particulier pour exécuter une expulsion, dans le centre-ville de Limoges.
Il est accompagné d'un serrurier et de deux témoins, frappe à la porte de l'appartement. Personne ne répond, le serrurier procède alors à l'ouverture.
"Tout était noir, le serrurier a allumé une lampe torche et a crié: Il est là, il est mort! De fait, on a allumé la lumière et découvert un homme pendu. Et pour nous tous, l'homme était mort, sa nuque était comme brisée et il ne bougeait plus" raconte l'huissier dans La Montagne.
Il appelle immédiatement la police, d'après le quotidien. Au bout du fil, selon l'huissier, une femme policier lui aurait répondu de ne "toucher à rien."
Police et secours arrivent, effectuent une intervention qui permet de faire repartir les fonctions vitales du pendu. Mais au final, il ne survit pas.
Quelques mois après, l'huissier reçoit une convocation d'un juge d'instruction du tribunal de Limoges: on lui reproche de ne pas avoir décroché le pendu quand il l'a découvert. En dépit de ses explications, rappelant notamment les "indications explicites des policiers", il est mis en examen pour non-assistance à personne en danger.
"C'est un acharnement insoutenable qui n'est pas sans conséquence sur ma vie professionnelle et familiale. Si on voulait me détruire, on ne s'y prendrait pas autrement!"
Contacté par La Montagne, le parquet de Limoges n'a pas souhaité s'exprimer sur les suites données à cette affaire...
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